Et mourir et savoir
Et mourir et
savoir que l'on est peu de chose
Avec infiniment de douceur et
d'amour
Sur l'ombre d'un chemin que parfume une rose
Où l'on
aurait posé le secret d'un détour,
Est-ce la vie ainsi, est-ce
aimer ce qu'on croit
Comme les bras tendus à jamais mis en
croix
Comme l'autre blessé dont on ne sait le jour
Comme
l'immensité des parfums que la mort
Jette de çi de là sans le
moindre remord
Sur la route du temps que l'on ne connaît
plus
Lorsque, pour trois fois rien, l'on fuit où il a plu
Comme
on se déshabille au piètre d'un moment
Comme au piètre d'aimer
il n'est plus un amant !
Est-ce ainsi le secret des hommes et
des femmes
Lorsque l'on ne peut plus les voir ni les connaître
A
tous les horizons qu'éveille une fenêtre
Et que l'on garde en
soi comme un vieux souvenir
Un geste délaissé de son propre
avenir
Où l'on garde, pour soi, l'évasion de son âme
Et ce
geste ébloui d'aimer par dessus tout
Le divers et l'absurde égaré
n'importe où
Quand – il faut bien le dire - : aimer n'a de
chemin
Et que l'Homme et la Femme méconnaissent leurs
mains !
Alain Girard
Le 5 02 2016
Copyright.
Commentaires
Et mourir et savoir, l'on ne s'en lasse, comme d'une perpétuelle renaissance.
Jusqu'à l'ultime.